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JD

Jessica Dozois

Student Speaker | Étudiant.e
Le paradigme caractérisant l‘interaction plante-microbiome cite l’exsudation de molécules solubles ou volatiles: acides organiques, acides gras, métabolites secondaires, protéines antimicrobiennes, acides aminés, ADN extracellulaire et sucres. Toutefois, nos résultats préliminaires, ainsi que des preuves littéraires, révèlent l’importance des miARNs dans la modulation fonctionnelle du microbiome des plantes. Les miARNs sont en fait des ARNs non codants de 20 à 24 nucléotides agissant comme régulateurs post-transcriptionnels en inhibant ou en clivant l’ARNm ciblé. Nos résultats laissent croire que les miARNs pourraient agir en tant qu’outil compétitif contre les micro-organismes rhizosphériques afin d’acquérir le macronutriment le plus limitant: l’azote. Plus particulièrement, les miARNs des plantes cibleraient les perméases d’acides aminés de plusieurs genres bactériens. Afin d’enrichir la compréhension du rôle des miARNs, deux plantes modèles, Arabidopsis thaliana et Brachypodium distachyon, ont été mises en culture et sujettes à trois régimes de fertilisation. Les fertilisants se distinguaient selon leur source azotée : 1) aucune source, 2) source organique et 3) source inorganique. L’objectif principal est l’identification des miARNs et leurs cibles bactériennes pour chaque plante modèle et chaque ressource azotée selon 3 composantes échantillonnées (racines, rhizosphère et sol éloigné). Étant donné que la rhizosphère constitue l’interface la plus dynamique et diversifiée entre la plante et les microorganismes, nous émettons l’hypothèse que celle-ci serait enrichie en miARNs uniques. En bref, ce projet risque de changer le paradigme actuel en démontrant que l’interaction des plantes via la sécrétion de miARNs représente un phénomène clé et répandu au sein du règne végétal.