Ce projet de thèse a pour objectif de mieux comprendre la réponse des communautés végétales face à l’implantation de légumineuses en intercalaire pour lutter contre les adventices en agriculture biologique. Nous avons installé un essai dans une culture d’avoine en Abitibi et un autre dans une culture de blé au Témiscamingue afin d'évaluer quatre types de légumineuses, (trèfles blanc, rouge et incarnat ainsi que mélilot jaune) et deux techniques d’implantation (au semis de la céréale et à la volée avant le tallage. La biomasse des adventices fût plus importante dans le témoin (P<0.001) que dans les autres traitements. Avec un seuil de couverture de la légumineuse implantée au-delà de 50%, la couverture en adventices est toujours inférieure à 25%, et ce particulièrement avec le trèfle incarnat. Parmi la flore adventice, les différentes espèces qui se sont démarquées par une fréquence élevée et un taux de couverture important (e.g. Achillea millifolium) montrent une convergence dans leurs traits fonctionnels. Enfin, le trèfle incarnat a eu un impact positif sur le rendement du blé. L’implantation des légumineuses en intercalaire s’avère donc une pratique bénéfique pour obtenir un couvert végétal riche en ressources capable d’étouffer les adventices pouvant nuire aux cultures.